• LES PRISONS DU DEHORS 

    Une ville d’acier

    Plantée comme un décor

    Sur de tristes pavés

    Les prisons du dehors

      

    Des tours illuminées

    Comme des sémaphores

    Crèvent les rues étranglées

    Les prisons du dehors

     

    D’insidieuses fumées

    Consument dès l’aurore

    Les citadins pressés

    Les prisons du dehors

     

    Des trottoirs surpeuplés

    De regards qui s’ignorent

    De pas entrelacés

    Les prisons du dehors

      

    Des gravats entassés

    Pourrissent aux abords

    Des profondes cités

    Les prisons du dehors

     

    Des grues démesurées

    Détruisent sans remord

    Les vestiges d’un passé

    Les prisons du dehors

     

    Une ville d’acier

    Que les ombres dévorent

    Quand la nuit est tombée 

    Les prisons du dehors

     


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  •  

    Le voyage dans le temps

    LA MÉMOIRE


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  •  

    Le lit de l'océan

    LA PLAGE

     

     

     


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  •  

    La vie antérieure

    LE CHÂTEAU


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  • OMBRE

    Sentinelle

    De mes pas

    Si fidèle

    A mes choix

    Mon habit

    Sans lumière

    Tu survis

    Prisonnière

     

    Apprivoisée et sombre

    Captive tu me suis ombre

     

    Effigie

    Déformée

    Qui surgit

    Sous mes pieds

    Tu m’appelles

    Au hasard

    Des ruelles

    Dans le soir

     

    Imprévisible et sombre

    Obscure tu m’as pris ombre

     

    Insensible

    Dans le bruit

    Invisible

    Dans la nuit

    Tu hantes

    Les endroits

    De tourmente

    Et de froid

     

    Indifférente et sombre

    Perfide tu me fuis ombre

     

    Et pourtant

    Un beau jour

    M’oubliant

    Pour toujours

    S’effacera

    Ton reflet

    Cette aura

    Que j’aimais

     

    Immobile et sombre

    Perdue tu m’oublies ombre


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  • UN TROU DANS LES NUAGES - Michel Rivard

    Ils sont passés par un trou dans les nuages

    Ils se sont posés à quelques pas de moi

    Moi qui ne suis que l’idiot du village

    Ils sont venus me voir ils ont confiance en moi

    Ils m’ont donné une pierre imaginaire

    Comme un cristal taillé dans le bleu du soir

    Je l’ai cachée dans le bois sous les fougères

    Je l’aurai dans la main quand ils reviendront me voir

    Au village ils ont ri, ils se sont moqués de moi

    Ils ont pointé le ciel en riant aux éclats

    Au village ils ont ri mais ils ne riront pas

    Quand je m’envolerai... et qu’eux resteront là

     

    J’ai une amie qu’on appelle la sorcière

    Elle vit sans homme avec deux petits enfants

    Quand elle traverse les rues du village

    On parle dans son dos, on la montre du doigt

    Quand je lui parle du trou dans les nuages

    Elle me sourit, me regarde gentiment

    Moi qui ne suis que l’idiot du village

    Elle me prend par la main et je sais qu’elle me croit

    Au village ils ont ri, ils se sont moqués de moi

    Ils ont pointé le ciel en riant aux éclats

    Au village ils ont ri mais ils ne riront pas

    Quand je m’envolerai... et qu’eux resteront là

     

    C’est pour demain, je l’ai lu dans les nuages

    Dans la clairière, ils reviendront se poser

    Et la lumière emplira mon visage

    Je serai sans témoin comme ils me l’ont demandé

    J’emporterai le sourire de la sorcière

    Et ce sera mon unique souvenir

    Et quand je verrai s’éloigner la terre

    Je n’aurai que l’envie de ne jamais revenir

    Au village ils ont ri, ils se sont moqués de moi

    Ils ont pointé le ciel en riant aux éclats

    Au village ils ont ri mais ils ne riront pas

    Quand je m’envolerai... et qu’eux resteront là

     


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  • LE TEMPS N'EXISTE PAS

    Le temps n'existe plus

    Les horloges sont vides

    Et les cadrans livides

    Ont soudain disparu

     

    Les aiguilles sont mortes

    Et les chiffres basculent

    Dans l'antre des pendules

    Le néant les emporte

     

    Dans un accord parfait

    Les montres se suicident

    Et les réveils décident

    De se taire à jamais 

     

    L'éternité s'installe

    Silencieuse immobile

    Plus de fuites inutiles

    Vers une lointaine étoile

     

     Le temps n'existe plus

    Pourtant notre pensée

    N'a jamais oublié

    Tout ce qu'elle a vécu

     

     Elle s'invente un futur

    Se plait dans un passé

    Se terre dans une armure

    Car elle veut exister

     

     Mais les années les heures

    Ne sont qu'une illusion

    Sublime création

    Issue de notre peur

     

    Notre peur de vieillir

    Notre peur de mourir

    Il n'y a rien là-bas

    Le temps n'existe pas


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  • LE MYSTÈRE DE PIERROT

    Je suis Pierrot la nuit

    Anonyme le jour

    Si j'existe aujourd'hui

    Je le dois à l'amour

    Qui enrobe ma vie

    D'un écrin de velours

    Caché au fond d'un puits

    J'ai crié au secours

    Et vos mains m'ont conduit

    Au sommet de ma tour

    Maintenant seul abri

    De votre troubadour

    Quand me prendra l'envie

    Sans masque et sans discours

    De vous dire qui je suis

    D'arracher mes atours

    Ne soyez pas surpris

    Si sans faire de détour

    Le hasard me conduit

    Près de ceux qui m'entourent

    Il joue la comédie

    Avec tact et humour

    Aime la nostalgie

    Et la larme qui court

    Sur son visage gris

    Quand il rêve d'amour

    Il est Pierrot la nuit

    Anonyme le jour.


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  • Harmonie

    Le poème est un tableau en dehors du temps

    Des pensées, des images accrochées à un fil

    Au dessus de la vie, des émotions fragiles

    Ressuscitant l'histoire, l'amnésie d'un instant.

     

    La musique n'est qu'un rythme au-delà du temps

    Sublimes vibrations qui traversent le ciel

    Comme un papillon bleu qui se froisse les ailes

    Mais fait battre son coeur à chaque mouvement.

     

    La chanson est un vaisseau qui défie le temps

    Des notes et des mots voguant vers l'infini

    Qui résonnent et vacillent au dessus de l'oubli

    Comme l'écume blanche des vagues de l'océan.


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  •  

    La prison du temps

    LA RUELLE


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  •  

    Le passage

    LE PONT


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  • CORVÉE

    Ce matin de bonne heure

    Aussitôt réveillé

    Mon nez s'emplit d'odeurs

    De relents parfumés 

     

    Des couleurs en vrac

    Et des formes étranges

    Sont sorties de leur boite

    Comme des cheveux d'anges

     

    De subtils reflets

    Dansaient dans le soleil

    Un murmure discret

    Caressait mes oreilles 

     

    Aux papiers de satin

    Se mêlaient des dentelles

    Comme tous les matins

    J'ai vidé la poubelle


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