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Une ville d’acier
Plantée comme un décor
Sur de tristes pavés
Les prisons du dehors
Des tours illuminées
Comme des sémaphores
Crèvent les rues étranglées
Les prisons du dehors
D’insidieuses fumées
Consument dès l’aurore
Les citadins pressés
Les prisons du dehors
Des trottoirs surpeuplés
De regards qui s’ignorent
De pas entrelacés
Les prisons du dehors
Des gravats entassés
Pourrissent aux abords
Des profondes cités
Les prisons du dehors
Des grues démesurées
Détruisent sans remord
Les vestiges d’un passé
Les prisons du dehors
Une ville d’acier
Que les ombres dévorent
Quand la nuit est tombée
Les prisons du dehors
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Sentinelle
De mes pas
Si fidèle
A mes choix
Mon habit
Sans lumière
Tu survis
Prisonnière
Apprivoisée et sombre
Captive tu me suis ombre
Effigie
Déformée
Qui surgit
Sous mes pieds
Tu m’appelles
Au hasard
Des ruelles
Dans le soir
Imprévisible et sombre
Obscure tu m’as pris ombre
Insensible
Dans le bruit
Invisible
Dans la nuit
Tu hantes
Les endroits
De tourmente
Et de froid
Indifférente et sombre
Perfide tu me fuis ombre
Et pourtant
Un beau jour
M’oubliant
Pour toujours
S’effacera
Ton reflet
Cette aura
Que j’aimais
Immobile et sombre
Perdue tu m’oublies ombre
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Ils sont passés par un trou dans les nuages
Ils se sont posés à quelques pas de moi
Moi qui ne suis que l’idiot du village
Ils sont venus me voir ils ont confiance en moi
Ils m’ont donné une pierre imaginaire
Comme un cristal taillé dans le bleu du soir
Je l’ai cachée dans le bois sous les fougères
Je l’aurai dans la main quand ils reviendront me voir
Au village ils ont ri, ils se sont moqués de moi
Ils ont pointé le ciel en riant aux éclats
Au village ils ont ri mais ils ne riront pas
Quand je m’envolerai... et qu’eux resteront là
J’ai une amie qu’on appelle la sorcière
Elle vit sans homme avec deux petits enfants
Quand elle traverse les rues du village
On parle dans son dos, on la montre du doigt
Quand je lui parle du trou dans les nuages
Elle me sourit, me regarde gentiment
Moi qui ne suis que l’idiot du village
Elle me prend par la main et je sais qu’elle me croit
Au village ils ont ri, ils se sont moqués de moi
Ils ont pointé le ciel en riant aux éclats
Au village ils ont ri mais ils ne riront pas
Quand je m’envolerai... et qu’eux resteront là
C’est pour demain, je l’ai lu dans les nuages
Dans la clairière, ils reviendront se poser
Et la lumière emplira mon visage
Je serai sans témoin comme ils me l’ont demandé
J’emporterai le sourire de la sorcière
Et ce sera mon unique souvenir
Et quand je verrai s’éloigner la terre
Je n’aurai que l’envie de ne jamais revenir
Au village ils ont ri, ils se sont moqués de moi
Ils ont pointé le ciel en riant aux éclats
Au village ils ont ri mais ils ne riront pas
Quand je m’envolerai... et qu’eux resteront là
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Le temps n'existe plus
Les horloges sont vides
Et les cadrans livides
Ont soudain disparu
Les aiguilles sont mortes
Et les chiffres basculent
Dans l'antre des pendules
Le néant les emporte
Dans un accord parfait
Les montres se suicident
Et les réveils décident
De se taire à jamais
L'éternité s'installe
Silencieuse immobile
Plus de fuites inutiles
Vers une lointaine étoile
Le temps n'existe plus
Pourtant notre pensée
N'a jamais oublié
Tout ce qu'elle a vécu
Elle s'invente un futur
Se plait dans un passé
Se terre dans une armure
Car elle veut exister
Mais les années les heures
Ne sont qu'une illusion
Sublime création
Issue de notre peur
Notre peur de vieillir
Notre peur de mourir
Il n'y a rien là-bas
Le temps n'existe pas
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Je suis Pierrot la nuit
Anonyme le jour
Si j'existe aujourd'hui
Je le dois à l'amour
Qui enrobe ma vie
D'un écrin de velours
Caché au fond d'un puits
J'ai crié au secours
Et vos mains m'ont conduit
Au sommet de ma tour
Maintenant seul abri
De votre troubadour
Quand me prendra l'envie
Sans masque et sans discours
De vous dire qui je suis
D'arracher mes atours
Ne soyez pas surpris
Si sans faire de détour
Le hasard me conduit
Près de ceux qui m'entourent
Il joue la comédie
Avec tact et humour
Aime la nostalgie
Et la larme qui court
Sur son visage gris
Quand il rêve d'amour
Il est Pierrot la nuit
Anonyme le jour.
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Le poème est un tableau en dehors du temps
Des pensées, des images accrochées à un fil
Au dessus de la vie, des émotions fragiles
Ressuscitant l'histoire, l'amnésie d'un instant.
La musique n'est qu'un rythme au-delà du temps
Sublimes vibrations qui traversent le ciel
Comme un papillon bleu qui se froisse les ailes
Mais fait battre son coeur à chaque mouvement.
La chanson est un vaisseau qui défie le temps
Des notes et des mots voguant vers l'infini
Qui résonnent et vacillent au dessus de l'oubli
Comme l'écume blanche des vagues de l'océan.
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Ce matin de bonne heure
Aussitôt réveillé
Mon nez s'emplit d'odeurs
De relents parfumés
Des couleurs en vrac
Et des formes étranges
Sont sorties de leur boite
Comme des cheveux d'anges
De subtils reflets
Dansaient dans le soleil
Un murmure discret
Caressait mes oreilles
Aux papiers de satin
Se mêlaient des dentelles
Comme tous les matins
J'ai vidé la poubelle
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